Clinique Saint-Jean l’Ermitage - SANTÉ PÔLE MELUN
Extraction de dents de sagesse
3 cas de figure peuvent se présenter. Vous trouverez ici des informations se rapportant à votre cas particulier. Si vous pensez ne pas être dans l’une de ces rubriques et que si les informations sont insuffisantes, les praticiens du cabinet sont là pour répondre à toutes vos questions.
- Dents de sagesse à extraire après traitement orthodontique à cause du manque de place pour qu’elles puissent sortir sur les arcades dentaires. (concerne surtout les adolescents)
- Dents sorties mais en mauvaise position par manque de place avec des infections gingivales à répétition ou bien dents de sagesse cariées, abîmées. (concerne les adultes)
- Dents de sagesse non sorties mais responsable de douleurs ou qui ont fait développer un gros kyste menaçant la mandibule de fracture.
C’est quoi les dents de sagesse ?
C’est les troisièmes molaires. Elles existent chez tous les êtres humains sauf dans les cas d’agénésie. Il s’agit de cas où des dents sont absentes, elles ne pousseront jamais. D’autres dents peuvent d’ailleurs manquer. C’est pour cette raison que certains patients peuvent n’avoir que 3 ou 2 ou une seule dent de sagesse.
En revanche, il y a des cas de dents de sagesse multiples. Certains patients peuvent se présenter avec des dents de sagesse dédoublées, jusqu’à 8 parfois ! Heureusement, ces dents de sagesse sont alors plus petites que des dents normales.
Pourquoi ne peuvent-elles pas sortir (faire leur erruption sur l’arcade) ?
Les dents de sagesse ne peuvent pas sortir sur l’arcade car celle-ci est trop petite pour les accueillir en plus des autres dents. Certains scientifiques, des anthropologues en particulier, ont attribué cette petite taille des mâchoires à la station debout.
Depuis que l’être humain marche debout, non seulement la forme et la taille de son bassin ont changé mais aussi la taille de ses mâchoires. Par rapport à une marche à quatre pattes, l’être humain a dû baisser la tête pour regarder devant. Les muscles du cou se sont raccourcis et ont tiré la mâchoire vers l’arrière et vers le bas. La dimension des mâchoires a fini par diminuer.
Heureusement, la plupart des patients va avoir assez de place pour recevoir les dents de sagesse et toutes les dents.
Quels sont les risques de l’intervention ?
Attention de bien comprendre la notion de « risque ». On peut traverser une autoroute à pied au milieu de la nuit ou à une heure de pointe. On aura fait le même « acte » mais le contexte fait que dans un cas le « risque » de se faire renverser par une voiture était bien supérieur.
Il faut aussi bien distinguer la notion de « suites opératoires » et celle de « complication opératoire ». C’est pour cela que nous vous avons préparé des paragraphes spécifiques en dessous.
Il y a les risques de l’anesthésie locale ou générale. On y a consacré une rubrique à part sur ce site pour que votre information soit complète et parfaite.
Les risques peuvent être dus au patient
- os très dur
- prise d’un traitement anticoagulant ou médicament perturbant le métabolisme osseux
- ouverture buccale très faible
Risques dus à la dent et à sa position
- Racines très longues, pointues et fragiles
- Position très profonde ou à un endroit inhabituel (dent dite ectopique)
- Dent très proche du sinus en haut eu du nerf dentaire en bas (voire rubriques à part sur ce site : COMMUNICATION BUCCO-SINUSIENNE et LESION D’UN NERF AU COURS D’UNE AVULSION DENTAIRE). D’une façon raccourcie, une communication avec le sinus après une avulsion de dent de sagesse (concerne celles du haut) se ferme spontanément au bout d’un mois sans aucune intervention nécessaire. Après cette période d’un mois, il faut consulter pour que votre praticien puisse vous aider. Si le nerf dentaire est très proche de la dent de sagesse avec un risque important de lésion, votre chirurgien doit normalement vous avoir prévenu même si la « malchance » d’avoir un nerf lésé est très faible.
Quels sont les risques de les laisser, de ne pas opérer
De même que pour les risques liés à une intervention, faire une liste de problèmes ne signifie pas que l’on va avoir TOUS ces problèmes. Chaque patient est particulier et votre chirurgien peut vous informer si vous faites partie d’une catégorie à risque. Souvenez-vous que la majorité des patients ne souffrira d’aucune conséquence sérieuse en cas de persistance des dents de sagesse.
Laisser des dents de sagesse évoluer pourrait donc entraîner :
- Douleurs dans le fond de la bouche, les angles de la mâchoire.
- Déplacement des dents postérieures. S’il n’y a pas de conséquence esthétique, le trouble de l’occlusion provoqué par ces déplacements peut provoquer des troubles articulaires t dysfonctionnels.
- Surtout si la dent de sagesse a déjà percé la gencive
- Caries de la dent immédiatement devant la dent de sagesse. Caries classiquement sous la gencive et très difficiles à dépister.
Comment se déroule l’intervention ?
Mode d’anesthésie : Soit sous anesthésie locale (au cabinet) soit sous anesthésie plus profonde (au bloc opératoire). Une anesthésie générale « totale » est très rarement nécessaire. A la Clinique nous pratiquons le plus souvent une sédation semi-consciente très confortable.
Hospitalisation : Aucune sous anesthésie locale. S’il y a hospitalisation, c’est habituellement une courte journée.
Technique chirurgicale : Les dents sont toujours fragmentées pour ne pas « forcer » et traumatiser les structures adjacentes (nerfs, sinus, gencives, lèvres). Il y aura des points de suture, toujours résorbables (résorbés en 5 à 15 jours). Il n’y aura jamais de douleur pendant l’intervention. Ceci est inacceptable et ne surviendra en aucun cas.
Comment sont les suites opératoires ?
L’équation est simple : 50% chirurgien + 50% patient.
D’abord ne pas faire d’effort important (sport, travaux physiques, déménagement etc…). L’effort physique augmente la pression du sang qui circule dans les vaisseaux. Au niveau du site opératoire, ça peut gonfler et parfois beaucoup.
Mettre du froid sur la zone opérée. Cela « recroqueville » les vaisseaux sanguins et évite la formation de l’œdème.
Prendre les médicaments prescrits par le cabinet pour la phase post-opératoire. Il peut y avoir des spécificités individuelles, mais d’une façon générales, il vaut mieux ne prendre qu’un seul comprimé plus souvent que deux d’un coup car la douleur est devenue forte.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Ne pas manger trop chaud.
Eviter les aliments qui demandent trop de travail de mastication.
Eviter de fumer
NE PAS FAIRE DE BAINS DE BOUCHE LE PREMIER JOUR
Recommencer dès le lendemain une hygiène rigoureuse. Bains de bouche, brossage des dents de plus en plus loin vers les dents du fond au fur et à mesure de l’avancée de la cicatrisation.
Quelles sont les complications possibles ?
- Infection du site opéré (appelé alvéolite) environ 1% des patients opérés. Surtout dues à une mauvaise hygiène et au tabac. Se règle le plus souvent par un lavage de l’alvéole au cabinet.
- Œdème. Tout gonflement disparaitra. Certains patients ont des facteurs de risque et votre chirurgien sait les reconnaitre et vous alerter avant l’opération.
- Il n’y a pas de risque « d’hémorragie » car il n’ay a pas de gros vaisseau sanguin à proximité. Il peut donc s’agir d’un filet de sang dans la bouche qui perdure après l’extraction de la dent. Habituellement une petite compresse coincée derrière les dents pour appuyer sur le site opéré suffit à tarir le saignement en quelques heures.
- Fracture de la mandibule. TRES RARE mais peut arriver s’il y a un gros kyste autour de la dent de sagesse ou si la mandibule est de toute petite taille. La mandibule est fragilisée par l’intervention et cette période dure environ 3 semaines. Au-delà, le risque a pratiquement disparu.
- Communication bucco-sinusienne. Il s’agit d’une fuite d’air entre la bouche et le sinus. On peut aussi avoir du liquide de la bouche (en particulier pendant les bains de bouche) qui sortent par le nez. Ceci peut arriver quand les dents sont très profondes chez les patients plus jeunes (en dessous de 15 ans). Dans 90 % des cas ces fuites se ferment sans intervention au bout d’un mois. Dans les autres cas, une suture sous anesthésie locale sera suffisante.
UNE FOIS REVUES TOUTES CES HORRIBLES SITUATIONS, SOUVENEZ VOUS QUE L’IMMENSE MAJORITE DES PATIENTS N’AURA PRATIQUEMENT AUCUNE DOULEUR POST OPERATOIRE (gérés par la prise de quelques comprimes les 3 premiers jours) TRES PEU D’OEDEME ET QUI SE SERA RESORBE EN TROIS JOURS EN MOYENNE.
La règle est de consulter votre chirurgien au moindre doute après l’intervention.